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J'ai écrit les premiers mots d'Ecrit au Couteau sur un carnet de vengeances. C'était pour répondre à la violence de tels de mes proches contre un précédent livre de moi. Ca a dessiné des sortes d'épouvantails répulsifs, avec des signes gravés dessus au couteau : invectives, anathèmes, dévotions, épitaphes. Programme : "encore mieux plus mal dire" (Beckett). Matériau : le sexuel animalique mécanique épidermique épidémique.
Action : hymne farcesque à l'abjection, pantomime érotico-macabre, rites du ratage de la langue qui y colle sa bêtise. Rien d'autre que les palinodies d'un baroud pour rien : qui mime la quête d'un "langage vrai", sait pourtant qu'il n'y en a pas (de langage vrai) et, du fond du parler faux (bien réel, lui) qui nous cerne, rit de ce savoir et rit du même coup de soi, de soi tenté par la volonté de n'en rien savoir.