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Le 2 août 1546, Estienne Dolet est condamné à mort par le tribunal du Parlement. Dès le lendemain, à l'aube, il est exécuté place Maubert, à Paris, le jour même de son 37e anniversaire. Le bourreau l'étrangle, puis son cadavre est jeté sur le bûcher où il brûle avec tous ses livres. Que s'est-il passé pour que cet humaniste, écrivain brillant et grand imprimeur à Lyon, longtemps protégé par François 1er et ami de Rabelais et Marot, connaisse une fin aussi misérable ? Son tort principal a sans doute été de défendre passionnément les libertés de conscience et d'expression, à une époque qui ne pouvait pas le tolérer.
D'une certaine manière, Estienne Dolet fut, avant la lettre, une sorte de "Charlie" de la Renaissance française.