Et si Dieu n'existait pas ! qu'est-ce que cela changerait ? Presque rien, sans doute. Mais quelle est la portée de ce presque rien si proche de l'unique...
Lire la suite
Et si Dieu n'existait pas ! qu'est-ce que cela changerait ? Presque rien, sans doute. Mais quelle est la portée de ce presque rien si proche de l'unique nécessaire ? La question radicale de l'éventuelle non-existence de Dieu appartient à la responsabilité du théologien. S'il l'esquivait, tout en présentant Dieu comme une bonne nouvelle pour l'homme, ne serait-il pas un f aux monnayeur ? Présenter à la pensée un Dieu qui serait faux à la manière d'un faux billet de banque, ce n'est pas simplement parler d'un Dieu qui n'existe pas, mais manifester un Dieu trompeur parce que sans consistance, une idole. La question de l'existence est ici une question proprement théologique puisqu'elle est un aspect de la question de l'idolâtrie. Or, la foi en Dieu est radicalement une lutte : contre l'idolâtrie et une victoire sur celle-ci. Cette interrogation théologique doit être menée avec rigueur, pour l'honneur de la théologie elle-même ; en la confrontant à une pluralité de discours. La théologie s'élabore ici en dialogue avec la philosophie, compagne depuis toujours (Françoise Mies), avec des sciences qualifiées d'humaines comme la psychanalyse et la sociologie (Marie Balmary et Luc Van Campenhoudt), l'éthique (Paul Valadier), et d'autres grandes traditions de sagesse (Jacques Scheuer à propos du bouddhisme).
Sommaire
Le manque originaire
L'idée de Dieu suffit-elle ? Raison, prière et Bible
Le " noble silence " du bouddhisme, est-il opportun de trancher la question de Dieu ? Le presque rien de l'esprit
Morale pour temps de nihilisme
Sans l'humain, pourquoi Dieu ? Chemins bibliques entre Dieu et idole
Comment rester Dieu dans un monde pluraliste ? Un Dieu précaire.