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Belfast, début des années 1990. La ville vit au rythme des slogans de haine tracés sur les murs de briques, des bombes, des assassinats. Pourtant, au coeur de l'incendie, le quotidien s'obstine. Ici, on a appris à faire abstraction. Alors comme partout quand on a vingt, trente ans, on trafique la misère, on tombe amoureux, on s'oublie, on boit beaucoup, on se charrie, on retombe amoureux et on s'invente d'autres vies.
Jake Jackson, le catholique, son ami Chuckle Lurgan, le protestant, et tout ce que la ville compte de brinquebalants, activistes véritables ou amuseurs de galerie, narguent l'intensité dramatique de cette existence avec une légèreté salvatrice. Peut-on se jouer de la guerre ? Avec cette petite bande, tout est possible. Au fond des pintes de bière, dans l'urgence d'un rire ou d'un mot d'amour, il y a, dans ce roman devenu culte d'un écrivain beaucoup trop rare, ce qui sauve lorsque tout s'effondre : la fougue, l'espièglerie et l'amitié.
L'humanité.
Bloody Sunday ou Blood Mary ?!
Suivez les mésaventures de Chuckie et Jake dans le Belfast des années 90.
Deux amis mais surtout deux feignants aux vies cabossées.
Le premier rêve de s'enrichir en montant une énorme arnaque au godemichet, l'autre tombe amoureux à chaque fois qu'une femme lui dit bonjour.
Entre deux soirées au pub avec leur bande de bras cassés, Chuckie et Jake vont errer dans un Belfast au bord de l'implosion.
Aussi tendre que drôle, Eureka Street vous donnera envie de filer en Irlande avec une pinte de Guinness à la main !
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