Les rites remplissent d'inestimables fonctions sociales. Les brûler - si la chose était possible - reviendrait à détruire la part symbolique qui,
selon...
Lire la suite
Les rites remplissent d'inestimables fonctions sociales. Les brûler - si la chose était possible - reviendrait à détruire la part symbolique qui,
selon les anthropologues, est fondatrice du lien social lui-même. Mais si notre modernité occidentale est pleine de rites, elle l'a oublié. Ils évoquent aujourd'hui un faisceau de clichés et de caricatures : tribus exotiques dansant autour d'un feu, une parade cérémonieuse d'un chef d'État en visite officielle... Pourtant le rite interroge bel et bien notre société. Noël, Halloween, la Saint-Valentin... Mais aussi se marier, pendre la crémaillère, ou tout simplement inviter à dîner : et si les rites étaient omniprésents, et qu'il suffisait de gratter un peu sous les habitudes - et la couche de mercantilisme dont certains sont recouverts - pour remettre à jour leur sens profond et leur raison d'être ? Et, disons les choses clairement, tenter d'œuvrer à leur réhabilitation ?
Sommaire
Au fait, c'est quoi un rite ?
Et ça sert à quoi, un rite ?
Politesse et civilités, inestimables "lubrifiants" sociaux ?
"Dire bonjour", petit rite majuscule ?
Incivilités, érosion du lien social ?
"Inviter à dîner", rite épicurien ?
Le mariage : amour et glamour ?
Et si on enterrait la vie de célibataire ?
Saint-Valentin, un cœur en or ?
La crémaillère : plus brûlant qu'il n'y paraît ?
Noël, "sacré rite" et rite sacré ?
Crémation et nouveaux rites funéraires : de la fumée ?
Le Tribunal, grand théâtre rituel ?
L'Université : nébuleuse rituelle ?
Politique : le "pouvoir sur scène" ?
Comment rêver d'Europe ?
Le bizutage, perversion des intégrations initiatiques ?