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Le livre de Françoise Maffre Castellani, qui est un essai de lecture personnelle, tente de comprendre l'épouvante des camps, non pas en plongeant dans l'horreur, mais en regardant l'histoire de la déportation à travers le prisme particulier de la résilience, cette victoire remportée par des êtres fragiles sur la violence la plus inimaginable. Les femmes n'ont pas été traitées moins sauvagement que les hommes, mais elles ont " mieux survécu ", développant des capacités de résistance/résilience spécifiques, parce que, restant du côté de la vie, elles ont su tisser un " filet " d'entraide, par la parole et l'écoute, la tendresse, l'attention aux autres, la solidarité, l'amitié, qui allaient de pair avec l'héroïsme physique et moral réellement exceptionnel de certaines.
L'auteure s'appuie sur l'expérience et les écrits de six femmes, très différentes par leurs origines sociales et culturelles, leurs formations, engagements ou personnalités, mais semblables par les ressorts sur lesquels elles ont pu " rebondir " sans se briser : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Charlotte Delbo, Margarete Buber-Neumann, Odette Abadi et Fania Fénelon, auxquelles s'ajoute le témoignage d'une septième, Léa Berger.