Habiter selon Tanella Boni - Grand Format

Note moyenne 
Tanella Boni - Habiter selon Tanella Boni.
On n'y pense pas au verbe habiter. Pourtant, tout se passe comme s'il y avait sur la Terre plusieurs catégories d'humains : ceux qui habitent, qui sont... Lire la suite
14,50 €
Expédié sous 3 à 6 jours
Livré chez vous entre le 14 mai et le 16 mai
En magasin

Résumé

On n'y pense pas au verbe habiter. Pourtant, tout se passe comme s'il y avait sur la Terre plusieurs catégories d'humains : ceux qui habitent, qui sont " chez eux " parce qu'ils ont un toit et ceux qui, " sans toit " vivent de " passage ", " en transit " ou " sans domicile fixe ". Or habiter, ce n'est pas être figé quelque part. Ce n'est pas non plus passer son temps à buter contre des murs et des barbelés, sans trouver de chemin ouvert, sans voir un horizon.
Il y a donc des images-chocs qui se rappellent à nous, qui nous interpellent. Images de migrations partout dans le monde, comme si des milliers d'humains ne savaient plus où aller, où habiter. Or migrer est-ce habiter ? C'est d'abord faire l'expérience d'un monde difficile à vivre, c'est affronter ses lois. Donc, au 21ème siècle, pour de nombreux humains qui traversent les mers, les vents et toutes sortes d'intempéries, rien n'est moins sûr que l'habiter.
Et pourtant, les migrants habitent le monde, ils ont des histoires, des valeurs qui leur permettent de résister. On ne sait plus qui ils sont. Ils n'ont plus de pays, plus de provenance. Parfois, ils ont brûlé leurs pièces d'identité. Pourtant des bribes de cultures continuent de les habiter. Ainsi, Habiter n'est pas un verbe comme les autres. Il raconte qui nous sommes et où nous sommes. Il dit le sens du temps et de l'espace.
Il exprime l'essentiel de notre rapport au monde : prendre possession, peupler, construire, bâtir, être relié, vivre, se nourrir, créer, utiliser des outils, laisser traces et empreintes, mourir. Habiter ou créer un chez soi quelque part : en pleine forêt, dans une région froide, dans un désert, faire monde avec la nature, ou un no man's land ou avec une mégapole du futur. De ce point de vue, les animaux et les plantes n'habitent pas la Terre, même s'ils ont d'ingénieux modes de vie.
J'ose dire que l'habiter est une spécificité humaine. J'ose dire aussi que toute culture est une variété de l'habiter. Dans ce livre, chaque chapitre est construit comme un récit de voyage et la narratrice raconte de petites histoires de l'habiter : la découverte en Côte d'Ivoire, par une paysanne, de traces (pierres sculptées) d'une civilisation disparue ; la case d'une grand-mère et la vie qui l'entoure, comme mode de résistance à la colonisation ; villes et bidonvilles qui se côtoient mais ne se ressemblent pas.
Le plastique envahissant qui transforme les modes de vie après les indépendances des pays africains. Et que signifie ces noms de quartiers et de bidonvilles (Dallas, Washington, Petit-Paris...) qui renvoient au rêve de l'ailleurs et particulièrement au rêve américain ? Tout comme fait, l'imaginaire et le rêve jouent un rôle important dans la manière d'habiter le monde...

Caractéristiques

  • Date de parution
    18/10/2018
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-37375-075-1
  • EAN
    9782373750751
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    143 pages
  • Poids
    0.22 Kg
  • Dimensions
    15,0 cm × 21,0 cm × 0,9 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

À propos de l'auteur

Biographie de Tanella Boni

Tanella Boni est née à Abidjan. Poète, romancière, essayiste et philosophe, elle est professeure à l'Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Membre de l'Institut international de philosophie (Paris) et de l'Académie des arts, sciences et cultures d'Afrique et des diasporas africaines (Abidjan).

Souvent acheté ensemble

Vous aimerez aussi

Derniers produits consultés

14,50 €