Le 20 juin 2000, Louisette Ighilahriz, algérienne, membre du FLN, accuse dans les colonnes du journal Le Monde, les généraux Massu et Bigeard de l'avoir...
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Résumé
Le 20 juin 2000, Louisette Ighilahriz, algérienne, membre du FLN, accuse dans les colonnes du journal Le Monde, les généraux Massu et Bigeard de l'avoir eux-mêmes torturée durant trois mois à la fin de l'année 1957. Ce témoignage va lancer un grand débat sur ce problème longtemps tabou de la pratique par l'armée française de la torture durant la guerre d'Algérie.
Le général Bigeard, figure charismatique de cette époque, mis en cause personnellement, ne pouvait rester insensible à cette attaque. Profondément blessé, il fait ici les mises au point qui s'imposaient. Après avoir démontré le grotesque des accusations portées contre
lui, il nous explique comment la situation politico-militaire en Algérie a conduit à ce que l'on a appelé la bataille d'Alger et nous donne sa vision de la guerre subversive que les soldats français ont été contraints de mener pour sauvegarder la population française et algérienne. Enfin, dans un dernier chapitre il nous livre, à quatre-vingt-cinq ans, sa vision actuelle de son cher pays, ses espoirs et ses inquiétudes et nous explique pourquoi il a tellement " mal à la France ". Ce nouveau " coup de gueule " du premier soldat de France, avec son célèbre franc parlé et l'autorité que lui confère sa carrière exceptionnelle, ne peut que mettre un point final au déferlement médiatique auquel on assiste depuis quelques mois.