"L'admirable police" - Tenir Paris au siècle des Lumières - Grand Format

Note moyenne 
Exerçant son action du cabaret au salon, du bordel à la loge maçonnique, la police de Paris serait-elle "la plus parfaite", comme certains le proclament... Lire la suite
28,00 €
Expédié sous 8 à 17 jours
Livré chez vous entre le 9 mai et le 18 mai
En magasin

Résumé

Exerçant son action du cabaret au salon, du bordel à la loge maçonnique, la police de Paris serait-elle "la plus parfaite", comme certains le proclament au siècle des Lumières, pour tenir une aussi grande ville d'Europe ? La vaste réforme impulsée au temps de Colbert en 1666-1667 ne se limite pas à la création de la lieutenance générale de police. Tout au contraire, elle inaugure une dynamique de transformation des pouvoirs policiers parisiens : il s'agit d'améliorer le recrutement et les pratiques des commissaires au Châtelet, des inspecteurs et des auxiliaires, ces "mouches" et espions qui fréquentent les "petits cafés" et les lieux louches, tous métamorphosés en "bons ouvriers" de la sûreté publique.
Plus préventive que répressive, la police renforce sa surveillance sur la société et son emprise sur le territoire urbain ; soucieuse du "bonheur des hommes en société", elle intervient dans les domaines de la salubrité, de la santé, de la voirie, des arts et métiers, du commerce et des marchés pour rassurer et protéger les "bons citoyens". Mais cette "force vigilante et active" (Louis Sébastien Mercier) est là aussi pour surveiller, évincer, enfermer, sans faiblesse, les "indésirables" et faire taire le "peuple murmurant".
Aussi nourrit-elle constamment des tensions : les résistances ne cessent jamais et la cristallisation des critiques autour du "despotisme" de la police est un puissant ferment de l'effervescence pré-révolutionnaire. A partir des années 1760, la philosophie du droit naturel, une nouvelle idée de la liberté et de la souveraineté politique rendent l'arbitraire policier de moins en moins acceptable. Ces critiques rencontrent le vécu ordinaire des hommes et des femmes à la vie fragile, qui savent la police dure aux pauvres et à tous les laissés-pour-compte du "beau XVIIIe siècle".
En 1789, la dénonciation du despotisme de cette police qui a prétendu se mêler de tout, qui a voulu tout connaître, tout prévoir, érige les services de la lieutenance générale en emblème de la tyrannie, une Bastille à abattre pour qu'enfin triomphent l'état de Droit et l'égalité de tous devant la Loi.

Caractéristiques

  • Date de parution
    17/11/2016
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-267-0439-3
  • EAN
    9791026704393
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    384 pages
  • Poids
    0.598 Kg
  • Dimensions
    15,5 cm × 24,0 cm × 2,9 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

À propos de l'auteur

Biographie de Vincent Milliot

Ancien élève de l'ENS (Saint-Cloud-Fontenay), agrégé d'Histoire, docteur de l'Université Paris-I, Vincent Milliotest professeur des universités à l'Université de Caen Basse-Normandie. Ses travaux portent sur les conceptions et les pratiques policières au Siècle des Lumières. Outre de nombreux articles, il a publié et co-dirigé plusieurs ouvrages comme Paris Bleu (Parigramme, 1996) ou Un policier des Lumières (Champ Vallon, 2011).

Souvent acheté ensemble

Vous aimerez aussi

Derniers produits consultés

28,00 €