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Toute vie a besoin de se nourrir pour subsister. Bien qu'une alimentation raffinée ne soit pas nécessaire à sa survie, l'homme n'a cependant cessé de rechercher à améliorer sa nourriture, son apparence tout autant que son goût. Pendant tout le Moyen Age et jusqu'à Louis XIV, la cuisine française ne se distingue pas de celles des autres pays d'Europe. Coexistent la cuisine des nobles et celle des paysans.
La première est riche et copieuse : pain blanc, viande et épices la caractérisent, tandis que la seconde ne se compose que de bouillies et de pain noir rassis trempé dans une mauvaise soupe de légumes. A la Renaissance, grâce aux grandes découvertes, de nouveaux aliments se répandent en Europe. Le régime des pauvres ne s'en trouve pas amélioré, mais celui des riches se diversifie. Louis XIV, à l'appétit démesuré, est le premier à comprendre l'importance des fastes de la table.
C'est lui qui érige une véritable diplomatie du banquet afin d'impressionner ses hôtes et donne ainsi à la cuisine française le premier coup de pouce qui allait lui permettre de s'élever au rang qu'elle a atteint aujourd'hui. Le XVIIIe siècle élimine les derniers vestiges de la cuisine du Moyen Age et s'applique à créer ce que l'on a appelé " une nouvelle cuisine ", naturelle et raffinée. Le quotidien des pauvres ne change pas, mais les nobles ne sont plus les seuls à faire bonne chère.
La bourgeoisie est en effet en train d'acquérir une place importante dans la société française, avant de devancer définitivement la noblesse après la Révolution.