Le clos de la roseraie, dans le parc de Bois-Marie, composé de quatre carrés ceinturés de buis taillés en demi-lune. Au centre des massifs, à la...
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Le clos de la roseraie, dans le parc de Bois-Marie, composé de quatre carrés ceinturés de buis taillés en demi-lune. Au centre des massifs, à la croisée des allées, une statue de faune ombrée par un lichen orangé à travers lequel, à la place d'un genou, se laissait deviner l'armature de métal rouillé. Des oreilles effilées prolongeaient son sourire que je regardais plutôt comme une grimace. Lorsque la fatigue me noue, je sens sur mon visage une identique crispation, témoignage à la fois de l'entreprise quotidienne et de cet abattement que souvent le seul vivre me cause. Assis, les mains sur les cuisses, immobile dans ce repli, ce creux de solitude où je répare mon passé.