Qui mieux que John Le Carré, ancien membre du Foreign Office, aurait pu décrire à ce niveau de perfection et de minutie, l'ambiance et la folie générale si caractéristiques de la Guerre Froide opposant les deux blocs au début des années soixante?
L'action se situe peu après l'édifice du mur de Berlin...
Un agent du gouvernement britannique, Alec Leamas, est chargé de retrouver un dénommé Mundt, ancien Nazi et membre de l'Abteilung, instigateur de l'assassinat de nombreux espions de la Reine, afin de l'éliminer. Mais Leamas, comme nombre d'agents, n'est qu'un pion, manipulé par
un système qui le dépasse. Et plus que cette quête, c'est de sa longue descente aux enfers qu'il s'agit ici. Et avec quel génie! Entre Londres, Berlin, la Suède, la Hollande, ce roman nous fait voyager au coeur même des complots internationaux et du contre-espionnage, à travers les yeux de cet homme fatigué, ne comprenant plus le monde dans lequel il vit et pour lequel il se bat. L'atmosphère y est glaciale et paranoïaque. L'écriture, tour à tour sèche et mélancolique. Et l'histoire d'amour impossible entre Leamas et une jeune bibliothécaire, en définitive, le sujet central de tout le récit. Il s'agit probablement du meilleur roman d'espionnage jamais écrit, aux accents tragiques et à la lucidité sans faille. Du grand art!
L\'espion qui venait du froid
Qui mieux que John Le Carré, ancien membre du Foreign Office, aurait pu décrire à ce niveau de perfection et de minutie, l'ambiance et la folie générale si caractéristiques de la Guerre Froide opposant les deux blocs au début des années soixante?
L'action se situe peu après l'édifice du mur de Berlin...
Un agent du gouvernement britannique, Alec Leamas, est chargé de retrouver un dénommé Mundt, ancien Nazi et membre de l'Abteilung, instigateur de l'assassinat de nombreux espions de la Reine, afin de l'éliminer. Mais Leamas, comme nombre d'agents, n'est qu'un pion, manipulé par un système qui le dépasse. Et plus que cette quête, c'est de sa longue descente aux enfers qu'il s'agit ici. Et avec quel génie! Entre Londres, Berlin, la Suède, la Hollande, ce roman nous fait voyager au coeur même des complots internationaux et du contre-espionnage, à travers les yeux de cet homme fatigué, ne comprenant plus le monde dans lequel il vit et pour lequel il se bat. L'atmosphère y est glaciale et paranoïaque. L'écriture, tour à tour sèche et mélancolique. Et l'histoire d'amour impossible entre Leamas et une jeune bibliothécaire, en définitive, le sujet central de tout le récit. Il s'agit probablement du meilleur roman d'espionnage jamais écrit, aux accents tragiques et à la lucidité sans faille. Du grand art!