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Ce troisime volume est moins la chronique que la synthèse politique et historique d'évènements de ce siècle. Au premier plan cette fois, le destin de chaque individu vu jusqu'alors dans un groupe : errance des parents du narrateur chasssé par les perscutions nazies de camp en camp où ils sont témoins des horreurs perpétrées ; suicide de l'écrivain Karin Boye que l'énormité de ces horreurs réduit au silence ; inconcevables difficultés des réfugiés politiques en Suède ; combats des antifascistes dans la clandestinité en Allemagne nazie et anantissement des membres berlinois de ce qui fut l'orchestre rouge.
Et parallèlement toujours une réflexion sur le sens de l'art et sa force dans l'expression de la réalité politique. Et l'espoir, l'endurance de ceux qui, ainsi que l'exprime Heilmann dans la lettre-testament rédigée la nuit précédant son exécution : Ce que nous avons voulu saisir n'a jamais pu être prouvé. Notre message resta plutôt modeste. Il y avait parmi nous des scientifiques, des artistes. Même leur esprit n'a pas suffit pour gagner le monde à notre dessein.
Il y avait aussi un sculpteur, son oeuvre était mince, et un écrivain, ses poèmes et ses romans n'entreront pas dans l'histoire de la littérature. Ils travaillaient pourtant avec autant de passion que ceux qui seront peut-être épargnés et vous laisseront quelque chose qui vous enrichira. Ce que je veux dire, c'est que leurs ralisations ne peuvent être mesurées aux écritres évidents pour tous, qu'il faudra un jour inventer une nouvelle balance qui rendra justice au poids de leur vie.
Il y a quelques mois encore, je déplorais de ne pouvoir connaître ce qui commencera, présent il me suffit de n'avoir jamais fait autre chose que ce que j'ai tenu pour juste, même si ce qui est juste tend de nouveau s'estomper.