Jean Perdu, Jean Seul. Tout cela n'est pas très sérieux, car enfin il s'agit de Jean Fautrier, peintre français, né à Paris en 1898, mort en 1964...
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Jean Perdu, Jean Seul. Tout cela n'est pas très sérieux, car enfin il s'agit de Jean Fautrier, peintre français, né à Paris en 1898, mort en 1964 à Châtenay-Malabry, amateur de jazz et moniteur de ski, dessinateur virtuose de nus et concepteur d'objets, exécuteur torturé d'otages et enlumineur de partisans abstraits, inventeur enfin de l'art informel (malgré lui). Bien sûr, il est permis de lire les notices des dictionnaires. Parfois même il peut être bon de les récrire, de dresser pour soi le calendrier d'une vie, d'une œuvre. Rien n'est faux sur Fautrier, cet affabulateur qu'on disait fort doué pour parer d'or (fin) sa propre geste. Mais rien ne dit mieux ce qu'il fut, ce que sont pour nous ses tableaux, que cette solitude, d'abord. L'abord de cette solitude : Jean Perdu, Jean Seul.
F. G.