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Le Canada est récemment devenu le quatrième pays à légaliser les mariages entre conjoints de même sexe. Cette remarquable avancée législative stimulera sans doute l'évolution de la mentalité canadienne. Pour l'instant, l'opinion publique est encore largement divisée : les pour et les contre sont pratiquement nez à nez, le malaise face au mariage gai n'étant que la pointe de l'iceberg de l'homophobie persistante.
Le chef conservateur, Stephen Harper, a même promis une réouverture du débat sur le mariage gai advenant un changement de gouvernement... Il reste donc encore beaucoup de travail à faire collectivement pour rendre notre société plus juste à l'endroit des gais et des lesbiennes. Qu'on se le dise sans détour, l'homophobie, cette hostilité systématique à l'égard des homosexuels, demeure très présente au pays.
Le haut taux de suicide chez les jeunes homosexuels en témoigne crûment. Il faut dire que la position de plusieurs Eglises, dont l'Eglise catholique romaine, ne va pas du tout dans le sens de l'ouverture d'esprit et que les préjugés immémoriaux face à l'homosexualité sont extrêmement tenaces. Pour faire avancer les choses, il est important d'être informé, Ginette Pelland nous propose ici l'examen de la question homosexuelle en regard du débat actuel, du chemin parcouru et surtout, de celui qui nous reste à faire.
C'est dans cette perspective qu'elle dénonce la discrimination des personnes homosexuelles au cours de l'histoire occidentale, qu'elle pourfend ce comportement sectaire en le qualifiant de contre nature, interpellant la majorité hétérosexuelle pour qu'elle y mette fin. L'homosexuel découvre l'homophobie avant même qu'il ne reconnaisse sa différence. Si ce n'est pas dans sa famille, ce sera très tôt à l'école ou dans la rue.
Il saura donc qu'on l'exclut pour ce qu'il est, même en devenir.