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Les rapports entre religion et politique sont, à nouveau et de manière insistante, à l'avant-plan des interrogations et des débats : crise de l'Etat national classique et de la forme-Nation ; interrogation, dans l'espace européen, sur la plausibilité d'une identité postnationale et la construction d'une nouvelle culture politique reconnaissant, à certaines conditions, la légitimité publique des traditions religieuses dans leur teneur éthique ; revendications culturelles et identitaires des minorités...
Autant de phénomènes qui désignent l'émergence d'un nouveau champ politique : celui de la socialisation des individus en régime de modernité avancée. C'est à ce champ nouveau que sont confrontés mouvements religieux et grandes traditions religieuses. Le propos de la session théologique 1992 de l'Ecole des sciences philosophiques et religieuses des F. U. S. L. , dont les contributions sont reprises dans le présent volume, est d'alimenter le dossier du nouveau rapport théologico-politique qui se cherche en ordonnant des points de vue divers - et parfois divergents - autour de la triade : individu-citoyen-croyant, sans oublier, d'un point de vue catholique, le pôle collectif et communautaire qu'est l'Eglise, avec ses héritages et ses interrogations.