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Ce complice était la nature même - celle des temps bibliques, de mémoire d'homme. Il ne me demanda rien que mon corps n'avait déjà deviné. Notre occupation avait du songe. Une perfection sans violence. Essentielle et sûre de soi. Personne n'existait au monde sauf nous et tous ceux qui faisaient l'amour. Personne ne nous observait, personne ne nous jugeait, tous savaient. J'avais enfin compris l'indispensable affolement et l'impatience.
C'était bien ainsi, ainsi soit-il. Certains morts reviennent, ceux que nous n'appelons pas. Les bons qui nous manquent ne reviennent pas, comblés dans l'au-delà par nos pensées et regrets. Il n'y a que les inconnus solitaires, les insatisfaits qui continuent à exiger leur place parmi les vivants. Avec L'innocence en Italie, Nicole Verschoore nous offre probablement ce qu'elle a écrit de plus beau.