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Ce récit a pour origine une expérience commune et fréquente : l'observation accompagnée de sa sœur, la méditation. Il relate aussi le malaise au quotidien ou, mieux encore, le vertige réel dû au fait que le présent n'est assurément pas octroyé à l'humain. Il lui faut s'en rendre compte, le construire, ainsi que son habitation, sur une étendue faite à neuf et dont la juste expression reste à inventer.
Convertir, par amour de l'inconnu, quelque chose en une présence. L'auteur décrit avec précision les moments où l'espèce humaine passante construit un langage lui-même passager dans lequel les paroles demandent leur accomplissement en actes. Mais comment faire pour que le sens de ce que je suis en train de dire ne s'échappe pas ? Réaliser, écrire un signe irréfutable. Comment opérer pour ne pas oublier l'acte de produire un signe ? Quel acte ? Eh bien il fait partie de chacun d'entre nous : un harpon.
Le harpon enfonce en chacun l'inoubliable. Ce récit ou vocatexte est le fruit d'une longue expérience entre les mots et les actions par-dessus leur abîme.