Le travail des grands médias avait été "extraordinaire" pendant la guerre du Golfe, "exemplaire" pendant celle du Kosovo. Au moment des opérations...
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Le travail des grands médias avait été "extraordinaire" pendant la guerre du Golfe, "exemplaire" pendant celle du Kosovo. Au moment des opérations américaines en Afghanistan, il fut "remarquable". En tout cas, c'est ainsi que le jugea le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Et, une fois encore, l'autosatisfaction immédiate se vit crédibilisée par une autocritique rétrospective suivant le mode du " C'est parce que nous sommes irréprochables aujourd'hui que nous pouvons confesser avoir été mauvais hier ".
Comme toujours, la presse fut très contente de la presse, la télévision se jugea admirable, la radio manqua de souffle pour clamer ses louanges. Et, dès lors qu'après le 11 septembre les journaux avaient pulvérisé leurs chiffres de vente et les télévisions leurs records d'audience, tous s'estimèrent plébiscités par le public, c'est-à-dire par le marché. Ils avaient idéologiquement contribué au resserrement de l'emprise américaine sur l'humanité tout entière. Mais cela n'était plus leur affaire.
C'était devenu une vieille habitude. La prochaine guerre la confirmera.
Journalistes au Monde diplomatique, Serge Halimi et Dominique Vidal décryptent ici le traitement médiatique auquel ces interventions militaires donnèrent lieu.
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