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"Regardant vers le sud, sans oublier ni ses liens avec l'Orient arabe ni son amazighité partagée avec les autres pays du Maghreb et certains Etats du Sahel, le Royaume se veut, depuis fort longtemps, le trait d'union entre l'UE et une bonne partie de l'Afrique subsaharienne, celle avec laquelle l'Empire chérifien avait tissé des liens commerciaux, cultuels et culturels solides, celle qui avait été un temps son alliée dans la lutte africaine pour la décolonisation.
Toutes les deux avaient connu des migrations forcées et volontaires." "L'UE affirme prendre la mesure de ses erreurs et des défis qui se posent de plus en plus à elle. Dans sa Communication du 13 mai 2015 "Un Agenda européen en matière de migration" - qui ne concerne pas que les Etats africains parties à la Conférence euro-africaine sur la migration et le développement - la Commission européenne adopte un langage plus clair en mettant l'accent sur certains problèmes qu'elle abordait timidement dans le passé.
L'Agenda admet d'emblée qu'en Europe même, il y a "de sérieux doutes concernant l'adéquation de [la] politique migratoire à la pression exercée par des milliers de migrants, la nécessité d'intégrer les migrants ou les besoins économiques d'une Europe en déclin démographique", que l'UE doit "[s']attaquer aux causes profondes de la migration", dont certaines sont liées à la mondialisation, d'autres" à chercher dans les guerres et les crises."