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Le 31 décembre 1965, le colonel Bokassa s'empare du pouvoir en Centrafrique et y instaure une dictature personnelle qui dure jusqu'en 1979. S'auto-proclamant successivement président-à-vie, maréchal puis empereur lors d'un sacre "napoléonien", il élimine sauvagement tous ses opposants. Dénoncé par les médias occidentaux comme un massacreur d'enfants, il est renversé en 1979. Comment a-t-il pu rester aussi longtemps au pouvoir ? Pourquoi a-t-il eu des obsèques nationales ? Pourquoi fait-il maintenant officiellement partie des grands hommes de son pays ? Ces contradictions apparentes peuvent être comprises à travers l'étude des rapports de pouvoir et de sujétion en Centrafrique.
La thèse soutenue tente d'analyser le rôle des structures du pouvoir et des mythes traditionnels dans la vitalité et la chute du régime. Elle relativise la perception occidentale des régimes autoritaires africains.