De l'ensemble foisonnant des fêtes en Révolution, les historiens ont proposé mille typologies : ils ont opposé les fêtes célébrées par les équipes...
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De l'ensemble foisonnant des fêtes en Révolution, les historiens ont proposé mille typologies : ils ont opposé les fêtes célébrées par les équipes concurrentes, souligné l'antagonisme de la Raison et de l'Etre Suprême, et vu dans Thermidor la coupure de deux ères cérémonielles. A ces interprétations bigarrées, Mona Ozouf substitue l'image d'une fête extrêmement cohérente : elle met en évidence des régularités plus que des singularités ; elle réconcilie Mirabeau, Robespierre, La Révelllère-Lépeaux dans unes pensée commune des fêtes : c'est la fête révolutionnaire, dans son rapport particulier au temps et à l'espace, avec sa volonté pédagogique et son ambition utopienne d'un monde en ordre. La fête de la Révolution française est ici l'institutrice de la nation.