La fièvre - Grand Format

1878, Memphis, Billy débarque apportant avec lui "la fièvre jaune", elle se répand dans la ville, rapide, fatale. Au milieu des fuyards, pillards et malades, le destin de Emmy, Keathing et Anne se lie. Sur fond de lutte de pouvoir, survie, racisme, la vraie nature des gens apparaît. Un livre intense basé sur des faits réels.

Le Covid-19, la grippe espagnole, la peste n'ont pas été les seules épidémies qui ont fait des ravages. La fièvre jaune, moins connue, était tout aussi meurtrière. En 1878, après la guerre de sécession, elle ravagea la ville de Memphis.
Sébastien Spitzer nous fait vivre cette épidémie. Il réussit brillamment à nous décrire une ville où le racisme est omniprésent et où la peur et la méconnaissance de cette maladie vont faire ressortir les meilleurs et les plus mauvais côtés de l'Homme.
L'écriture finalisée il y a déjà quelques mois, ce livre devait juste être un témoignage très bien écrit d'une autre époque... mais aujourd'hui, il fait en plus écho à la pandémie qui touche notre monde et prend une autre dimension.

Ce roman s'inspire d'un fait réel qui s'est déroulé à Memphis en 1878.
Plusieurs personnes vont décéder en quelques jours d'une forte fièvre plongeant la ville de Memphis dans le chaos le plus total ainsi Keathing, le patron du journal local et membre du Klu Klux Klan, va devoir s'allier à l'ancien esclave T.Brown pour empêcher les pillages. Anne Cook, la tenancière d'une maison close va recueillir et soigner les patients, à l'instar des religieuses. C'est dans l'adversité que l'on découvre la vraie nature des gens. Un roman efficace dans lequel l'auteur révèle une nouvelle fois son immense talent de conteur

Dans ce nouveau roman, Sébastien Spitzer nous plonge dans le Memphis de l'été 1878 où la Fièvre jaune a tué des milliers de personnes en quelques semaines seulement !
Inspiré de faits réels, nous suivons trois personnages. Anne Cook, la tenancière d'une maison close très réputée qui va s'avérer être l'une des plus courageuses. Keathing, le gérant du "Daily" local, foncièrement raciste et à priori affilié au Ku Klux Klan. Et Emmy, une jeune métisse vivant avec sa mère et à la recherche de son père. Si un autre personnage est à saluer c'est bien Raphael T.Brown, qui luttait pour jouir de son statut d'homme libre et fut l'un des premiers à défendre la ville. Des personnages qui évoluent au gré de cette Fièvre meurtrière et qui parfois nous surprennent.
C'est un roman que j'ai beaucoup aimé parce qu'il nous oblige à faire le parallèle avec notre situation sanitaire actuelle et nous inviteà réfléchir sur les penchants de l'être humain en temps de crise où bien souvent, il est divisé en deux types de personnes : les lâches, égoïstes, les prêt à tout pour sauver leur peau au péril de celle des autres. Et, au contraire, les solidaires qui pensent au bien commun et à l'entraide