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Pourquoi, avec la psychanalyse, la philosophie et même la physique, penser la hâte comme un tempo pour un aujourd'hui ? Un aujourd'hui déjà tant précipité et stressant. Pourquoi lui donner de l'importance quand il s'agirait au contraire de donner du temps au temps, de prendre les choses et les gens avec mesure et apaisement ? Parce que la hâte est la mesure du temps de la vie, de celui qui a une fin : la mort.
Parce que cette fin nous contraint à nous décider en toute urgence, que nos décisions, même les plus ordinaires, se prennent dans un temps : un temps qui, parce qu'il est compté, devient singulier. Cette réalité est poignante, peut-être même tragique. Elle nous situe dans une liberté contrainte, une responsabilité à durée déterminée, une conscience toujours à interroger du temps de la vie. Dès lors, la hâte dans nos choix, en amour, en profession, dans l'éducation, est une chance.
Celle de singulariser nos attitudes, de nous ajuster à notre temporalité, de mieux assurer notre façon de vivre.