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Si l'ours voit son ombre le 2 février, il rentre dans sa tanière et l'hiver durera quarante jours de plus. Dorothée Small, auteur : "Née d'une mère dieulefitoise de naissance et d'un père dieulefitois d'adoption, mais pour toute la famille, dieulefitois de coeur c'est indéniable. De plus loin que je me souvienne les vacances se passent à Dieulefit chez ma grand-mère, puis au Relautier, la maison familiale.
Dieulefit, également qui guide le choix de mon sujet de mémoire universitaire. De l'enfance à l'adolescence, de l'âge adulte à la vieillesse toujours nous y revenons, prenons la route qui mène à Dieulefit. La descendance suit ce même mouvement". La nuit des ours a empli Dieulefit de rumeurs, amusements et souvenirs transmis jusqu'à aujourd'hui. C'est notamment le cas pour toute une génération, qu'elle fût de la catégorie des enfermeurs ou de celle des enfermés, les Ours.
Ces ours, désignés comme les habitants les plus acariâtres, nuisaient par leur caractère difficile, à l'harmonie du village, ainsi que le relate Christine Priotto dans sa préface. Dorothée Small, auteur de cette étude, initialement un travail universitaire, détaille avec précision le rite. Ses lieux, son déroulement et ses acteurs sont examinés. Enfermeurs et enfermés font l'objet d'une analyse sociologique âge, sexe, classe sociale.
La description des différents systèmes de fermeture pratiqués avec des planches, fils de fer, emmurement, blanchiment de vitrines la complète. Cette étude, première du genre pour ce rite dieulefitois, met en perspective le sens avoué et caché du rite. Elle est complétée du texte de chansons rituelles et d'une riche bibliographie.