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Il est bien clair que la problématique essentielle et primordiale derrière les conjonctures et les failles politiques au Liban depuis 1920, mais surtout après 1943, ne se résument pas par la simple idée de dysfonctionnement du système politique libanais, érigé, comme on le prétend, sur des antagonismes infranchissables et irréconciliables. Si ce jugement maintient toujours sa vigueur dans les approches différentes de la question libanaise, cela n'empêche pas que celui-ci doit donner preuve de sa légitimité dans le déchiffrage d'une problématique plus radicale, à savoir la problématique herméneutique résumée ainsi : le Liban est, et reste ainsi, un problème herméneutique dont le Pacte national est la clé.
La centralité du Pacte national dans cette problématique revient à ce qu'est le Pacte : une métaphore vive du jargon de l'entente sur le vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans au Liban (il s'agit de la dialectique de l'unité et de la multiplicité) et de la formule qui sous-tend l'édifice institutionnel de l'Etat libanais (c'est-à-dire la question de la participation).