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Un ange de la mort s'abat sur Berlin Berlin, 1946. La guerre est finie mais l'Allemagne commence à peine à panser ses plaies. Déjà, le spectre de la guerre froide s'étend sur la capitale. Mais c'est pour une affaire de meurtre que le colonel soviétique Aksakov sollicite le commissaire Oppenheimer : un cadavre a été trouvé en ville, la peau couverte de mots écrits à l'encre, une liste de noms inconnus fourrée dans la bouche.
Rapidement, Oppenheimer découvre que l'assassin a déjà frappé quelques semaines plus tôt, et lorsque d'autres corps sont abandonnés à différents endroits de Berlin dans des circonstances similaires, il comprend que le coupable n'en a pas fini, et qu'il poursuit un but bien précis : froidement, méthodiquement, le tueur s'en prend à d'anciens collaborateurs nazis selon une terrible mise en scène. Son ambition est claire : la vengeance, à tout prix et jusqu'au bout, à moins qu'Oppenheimer ne parvienne à retracer son passé et à anticiper ses prochains meurtres
Un roman plus historique que polar
Au travers ce polar on découvre la vie, la survie surtout, des Berlinois en cet hiver 46 dans une ville divisée en 4 comme un gâteau.
Rien n'est facile et Berlin manque de tout, de vivres comme de matériaux. Les déplacements sont politiquement compliqués, avec en plus des moyens de locomotion quasi inexistants.
Toutes ces difficultés sont décuplées quand on sait que cet hiver 46 fut le plus froid et surnommé "l'hiver de la faim". Ce froid intense a d'ailleurs apporté un problème supplémentaire : le gel des canalisations d'eau.
Au milieu de tout ça, il faut déblayer la ville avant d'envisager sa reconstruction.
Si au départ on a un peu de mal à y voir clair, l'histoire devient plus limpide au fil des chapitres pour nous emmener dans un petit suspense et vers une fin à laquelle on ne s'attend pas.
On navigue plus dans un roman historique que dans un polar.
L'auteur joue entre ces 2 situations mais on a souvent l'impression que le côté enquête est en second plan.
Pour ceux qui aiment les polars historiques, et cette période, ce roman constitue une découverte enrichissante.
Un polar noir et même si c'est le 4ème opus de l'auteur avec son commissaire Oppenheimer, il n'est en rien gênant si on n'a pas lu les 3 autres.