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Bien avant l'émergence de l'idée démocratique, les grandes assemblées de l'Europe médiévale sont le laboratoire de techniques de représentation qui donnent voix au peuple. Ces assemblées territoriales, qu'elles se nomment parlements, états généraux, cortes ou diètes, sont au fondement d'une représentation politique de type parlementaire, constitutive de l'Etat moderne et ancêtre des régimes démocratiques contemporains.
Fondée sur l'exigence d'un consentement du peuple au prélèvement fiscal ou à la réformation du droit, cette représentation institue, dans chaque royaume ou principauté, des instances médiatrices entre des sociétés politiques en pleine émergence et des princes dont la souveraineté n'a encore rien d'absolu. Le présent ouvrage s'intéresse à la fois aux idées des théologiens, des philosophes et des juristes, ainsi qu'aux pratiques cérémonielles de la convocation et de la célébration de ces assemblées, mettant en lumière la façon dont naissent les peuples à travers leur représentation.
Les assemblées au Moyen Âge
Pourquoi un pouvoir royal non démocratique repose-t-il tout de même sur une consultation constante de son peuple ? Tel est le paradoxe soulevé par l’historien Michel Hébert dans cette étude des assemblées à la fin du Moyen Age. En étudiant non seulement les assemblées politiques et sociales, l’historien propose une approche novatrice de l’histoire du consentement politique antérieur à la Révolution. On appréciera tout particulièrement la plume simple et élégante de l’auteur qui nous livre une analyse qui ravira érudits et curieux. C’est un nouveau regard jeté sur l’histoire politique qui n’attend qu’une étude détaillée de chacune des assemblées présentées !