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Ce qui ressort de l'analyse du "printemps arabe", si complexe, c'est que les "révolutions" arabo-musulmanes ont eu le mérite de démasquer la misère de millions de gens qui vivent au vingt-et-unième siècle sans pour autant y appartenir réellement. Un relent de misère morale et humaine est répandu partout, puisque dans cette région, et ce bien avant l'arrivée des "révolutions", il manquait à l'homme l'essentiel : sa dignité et sa liberté.
Cette misère, que les médias ont pris soin de mettre en avant sur les chaînes de télévision et à travers divers moyens de communication, lors de cette période, porte plusieurs noms : la pauvreté, la corruption, l'ignorance et l'analphabétisme. Plusieurs facteurs en sont à l'origine : le totalitarisme, l'instrumentalisation de la religion et le fatalisme. Joseph Maalouf met ici en exergue la gravité de la situation critique de notre monde, surtout au Proche-Orient, et rappelle que nous avons besoin d'un minimum de consensus éthique à l'échelle planétaire, entre individus et entre Etats, pour survivre.