En cours de chargement...
Fin des années 1980, De Kalb, Illinois. Eddie Hobson, Ailene et leurs quatre enfants ont toujours formé un clan très soudé. Mais, lorsque Eddie est frappé par une étrange maladie, la mécanique familiale se dérègle et les secrets de ce père pas comme les autres font peu à peu surface. Pourquoi ce professeur d’histoire charismatique a-t-il élevé ses enfants, aujourd’hui adultes, dans l’amour de la culture, des énigmes et des jeux d’esprits, tout en les tenant toujours éloignés des réalités de leur temps ? Et quelle est cette longue histoire qu’il élabore depuis près de trois décennies derrière une porte close ? Alors qu’Eddie s’est enfui de l’hôpital pour une destination inconnue, le plus jeune de ses fils, Eddie Jr., part à sa recherche.
Petit à petit, l’histoire du père se dévoile et, avec elle, c’est tout le XXe siècle qui défile, de l’Exposition universelle de New York, en 1939, aux essais nucléaires de Los Alamos, en passant par un projet grandiose de Walt Disney destiné à entretenir l’optimisme des populations durant la Seconde Guerre mondiale. Dans cet éblouissant roman polyphonique, Richard Powers s’intéresse à l’industrie du divertissement, de Hollywood à Disneyland, et questionne notre besoin d’évasion.
Il nous montre, à la lumière d’un demi-siècle d’une histoire passionnante, comment ce qui nous édifie, que ce soit la famille ou la culture, nous emprisonne tout autant.
LE DILEMME DU PRISONNIER
Portrait touchant d’une famille à la fois normale et atypique, le nouveau roman de Richard Powers est un étonnant mélange d’intelligence, de gravité et d’humour délicat. Le père est malade, mais refuse d’aller voir le médecin. La mère est inquiète, mais respecte son choix. Les enfants tentent leur propre diagnostic, mais leurs discussions sont surtout prétextes à chamailleries. C’est dans un récit parallèle que pourrait apparaître la surprenante origine du mal paternel : la tentative échouée de Walt Disney, lors de la seconde guerre mondiale, de créer le plus grand film de propagande jamais filmé. Si vous ne voyez pas le rapport, c’est que vous n’avez pas (encore) lu ce magnifique roman qui ravira les lecteurs les plus exigeants.