En cours de chargement...
Cet ouvrage de sociologie, loin de la nier, explique l'évolution des violences juvéniles d'aujourd'hui. L'enquête démontre en premier lieu que la socialisation des jeunes est plus indifférente que jadis au pouvoir de transmission des institutions traditionnelles (école, famille, religion, etc). Mais, si en matière d'éducation la jeunesse s'est effectivement libérée d'anciens carcans plus verticaux, les rigidités de naguère ont fait place à des logiques "adocentriques" tout aussi contraignantes.
Au concours d'un certain nombre de facteurs historiques, les jeunes se sont ainsi trouvés en situation non seulement de se construire mais aussi, dans bien des cas, de s'enfermer voire de s'aliéner dans une sorte d'insularité juvénile qui justifie l'appellation de "microcosme". Décrire les nouveaux codes configurant les cultures adolescentes équivaut à faire une entrée fracassante dans l'univers scolaire.
Par l'intermédiaire de nombreux "portraits sociologiques", et autres analyses statistiques, le chercheur fait voir en effet les difficultés, insolubles pour l'heure, auxquelles enseignants et élèves sont sommés de faire face. Cette étude qui combine cohérence théorique et ampleur du matériau empirique ne devrait pas laisser indifférents tous ceux qui, eu égard à la jeunesse, se trouvent en première ligne.