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Le présent ouvrage fait le point sur le régime semi-présidentiel importé et transposé au Niger par la Conférence Nationale Souveraine. Qualifié de semi-présidentiel ou semi-parlementaire par la doctrine, ce régime revêt une ambiguïté qui ne tient pas seulement à l'originalité et à l'évolution des institutions mises en place, mais provient également du rapport de force entre les organes ou moyens d'action réciproques consacrés progressivement par les constituants.
Cet ouvrage aborde ce régime à travers l'identification d'un "modèle" qui peine à s'imposer tant en Europe, surtout en France, qu'au Niger où il peut être analysé à la lumière du principe de la séparation des pouvoirs, depuis notamment l'avènement de la démocratie pluraliste. En s'appuyant sur les témoignages des personnes ressources et constituants qui ont traversé la vie politique nigérienne, l'ouvrage traite des questions théoriques (rapports constitutionnels de force entre l'exécutif et le législatif, pertinence de la typologie des régimes politiques dans les Etats francophones d'Afrique) et pratiques (place du Premier ministre dans le fonctionnement des institutions et caractère exceptionnel du statut pénal des ministres et surtout du Président de la République).
Il se referme sur une question (opportunité de réviser la constitution pour passer à un autre type de régime) qui n'est pas du ressort technique de cette étude. Mais force est de reconnaître que toutes ces questions sont utiles aux citoyens désireux de comprendre les débats politiques, et indispensables aux étudiants et jeunes chercheurs qui s'engagent dans des carrières juridiques, administratives ou politiques.