Nous autres, Européens, avons été élevés dans la haine de nous-mêmes, dans la certitude qu'au sein de notre culture un mal essentiel exigeait pénitence....
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Nous autres, Européens, avons été élevés dans la haine de nous-mêmes, dans la certitude qu'au sein de notre culture un mal essentiel exigeait pénitence. Ce mal tient en deux mots : colonialisme et impérialisme. La mauvaise conscience oriente le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le Tiers-Monde, surtout depuis la fin de la guerre d'Algérie. Elle a créé le " tiers-mondisme ", idéologie désignant l'Europe et l'Amérique comme la cause unique de tout ce qui est négatif dans l'Histoire. C'est elle encore qui oppose un Sud radieux, peuplé d'agneaux et de martyrs, à un Nord rapace, habité de loups et de nantis. Ce livre ne propose pas la énième vision doloriste du Tiers-Monde, n'invite pas aux larmes suspectes, aux apitoiements dédaigneux. Il tente, au contraire, une approche positive du Sud. Entre la suffisance et le masochisme, j'ai voulu tracer la voie d'un " européo-centrisme paradoxal " qui porte les Occidentaux vers le dehors sans les contraindre à se renier.
Sommaire
La solidarité ou la légende noire contre l'histoire sainte
La pitié ou l'épanchement du démocrate hémophile
La famille polaroïd
Le syndrome de Calcutta
De l'homme accusé à l'homme disculpé
Dicter le Tiers-Monde
Le mimétisme ou les intoxiqués de l'Eden
Le pèlerinage aux sources
Les impasses du relativisme culturel
Tu haïras ton prochain comme toi-même
L'ambiguité du masochisme occidental
La fin du messianisme
Il n'y a qu'un remède à l'amour : aimer davantage.