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La poésie est souvent fille de l'admiration, de la création. Dans ce recueil, la poésie se découvre comme contestation. Avec la distance que permet la langue poétique, Marie-Hélène Lafage prend à témoin "les colporteurs du temps" qui empêchent la parole vraie de résonner dans "les avenues bruyantes de l'ère médiatique, chargés de leur orgueil, de leur remèdes, miracles seuls capables de mettre fin aux maux du siècle" .
La poésie se fait action - désir de transformation issu de la patience endurée devant l'abus des mots, alors que "l'on n'entendait plus partout qu'un vaste rire public entrecoupé de grandes lamentations ; la France était en représentation continuelle" . Ce recueil s'offre comme un espace poétique de liberté. Il déclame l'espérance à l'oeuvre dans la cité, dont chaque poème imprime le motif sur la page, en même temps qu'il invite à partir sur la trace de son origine.
Entrer Dans le mouvement des lignes ; Dans le fracas, la tourbe Des mots Je suis parti J'avais Le pays pour moi seul L'aube était si blanche, Le matin Ecrivait un psaume.