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Quarante ans, dit-on parfois, c'est la force de l'âge. Pourtant, quelques semaines après son anniversaire, la République démocratique allemande s'est effondrée, avant d'être absorbée, pour ne pas dire engloutie. La fin de ce "brillant élève" du bloc de l'Est, bien qu'envisageable depuis plusieurs mois, fut brutale. Elle surprit le monde entier. Dans le même temps, elle fut ressentie par certains comme une injustice.
Ce pays, qu'on appelait aussi "l'autre Allemagne", était certes devenu de plus en plus anachronique. Mais rien n'y faisait : il avait à l'Ouest ses partisans, pour la plupart inconditionnels. Pour ces adeptes, les trois lettres "DDR" produisaient un effet magique. Elles représentaient presque un idéal, qui traduisait souvent l'engagement politique de leur vie. De Berlin-Est à Leipzig, de Dresde à Rostock, Le Voyage à Warnemünde accompagne le parcours d'hommes et de femmes qui ont grandi derrière le rideau de fer.
L'auteur s'interroge aussi sur cette étrange fascination exercée par la RDA...