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De l'admiration éperdue au rejet viscéral, aucun artiste du XIX`' siècle n'a suscité autant de passions extrêmes que Wagner, au point de faire naître une mouvance aux esthétiques parfois contradictoires, le wagnérisme. Pourtant, dès le premier quart du vingtième siècle, en France, les haines exacerbées, comme les adulations excessives, s'apaisent avec l'entrée des rouvres du maître au répertoire des maisons françaises d'opéra.
Est-ce le début d'une normalisation des relations entre Wagner, les artistes et le public et, par conséquent, le crépuscule du "vieux dieu" ? N'est-ce pas, au contraire, le début d'un wagnérisme apaisé et créateur ? Les contributions réunies dans cet ouvrage s'interrogent sur la permanence du wagnérisme et sa "prodigieuse fécondation" (le mot est de Proust) de toutes les formes d'art du XX` siècle, de l'opéra à la danse, les arts plastiques et le cinéma.
Leurs auteurs ont eu pour ambition de montrer nombre d'aspects de la présence récurrente de ce créateur dont les oeuvres se sont imposées, entre 1913 et 2013, comme le laboratoire de formes artistiques parmi les plus novatrices.