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crépuscule de sa vie, Natie, confie à son historien de neveu les souvenirs qu'elle a conservés de " sa " guerre d'Espagne. En fait, on comprend tout de suite que c'est l'histoire d'amour improbable entre Matilde, la soeur cadette, et le beau Valerio qui intéressera le narrateur. Elle, la fille de " rouges " de la cité ouvrière de Baracaldo, et lui, le monarchiste intégriste exilé de sa Navarre natale, se marient le 11 février 1937, alors même que le siège de Bilbao se prépare.
Leur union est une espèce de pied de - nez à l'histoire avec un grand H et s'inscrit dans l'antique tradition des amours interdites : " Comment tu dis, romanesque, non ? " (Natie) Comprendre comment advient ce qui ne devait pas advenir constitue le point de fuite de ce récit. Pour se maintenir sur cette fine ligne narrative, ni l'enquête historienne et son besoin de certitudes, ni (n'en déplaise à Natie) l'imagination romanesque et son désir d'évasion ne paraissent séparément en mesure de satisfaire l'auteur.
Pourtant, il ne s'agit pas non plus de confondre les deux démarches en un unique genre, le " roman historique ", que le public apprécie tant aujourd'hui mais qui en l'occurrence écraserait l'essentiel sous sa fausse évidence. L'essentiel ? Sous les destins qui s'entrecroisent et les fatalités en marche, ce sera au lecteur de le découvrir lui-même.