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Faire du business avec les pauvres pour améliorer leur
condition : l'idée lancée dans les années 2000 par Coimbatore
Prahalad (BOP) puis Muhammad Yunus (social business) a
fait son chemin. Dans de nombreux secteurs, des petits acteurs
et des grandes entreprises multinationales tentent d'inventer de
nouveaux modèles économiques adaptés aux populations à bas
revenus (la Base de la Pyramide), afin de construire avec elles
une relation gagnant-gagnant.
Spontanément, leurs pratiques
inspirent bien souvent un optimisme excessif, ou au contraire
des suspicions infondées ou simplistes. Les auteurs ont
enquêté, pendant une année, auprès de dirigeants et de cadres
de cinq grandes entreprises françaises pionnières de ce
mouvement : Danone (nutrition infantile, Bangladesh), Veolia
Environnement (eau potable, Bangladesh), Lafarge (habitat,
Indonésie), Schneider Electric (énergie, Inde et Afrique) et
Essilor (santé visuelle, Inde).
Alors que les réflexions
théoriques abondent sur le sujet, ils ont choisi de se placer du
point de vue des entreprises pour relater la naissance de ces
concepts. Que représentent le social business et le BOP pour
leurs principaux acteurs ? Comment les projets sont-ils vécus à
l'intérieur des sociétés ? Et que peut-on espérer de l'arrivée des
multinationales dans le monde du développement ?