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Dans une ferme de la plaine de la Mitidja, près d'Alger, une enfant grandit au milieu du monde arabo-berbère qui l'entoure. Elle navigue sur cette terre en toute insouciance, passant de la maison de ses parents, des colons français, aux gourbis des ouvriers pour partager les jeux des enfants de Saïd et l'affection de Radoudja. L'Algérie la façonne et la chérit. Aussi, quand les violences éclatent et portent le pays jusqu'à la fracture, elle ne comprend pas.
Des décennies après l'indépendance, des clichés et des idées reçues perdurent sur cette période de notre Histoire de part et d'autre de la Méditerranée, emprisonnent les mémoires et gangrènent les rapports sociaux. L'auteure a entrepris de sortir de cet enfermement et de se mettre en quête d'une vérité, au delà des idéologies officielles. Partant de ses souvenirs, elle décrit le processus de colonisation et son impact sur les comportements des populations.
Au fil du récit nous remontons l'Histoire jusqu'à la création d'un village colonial sur le territoire des Beni-Moussa et la modernisation du pays. Le témoignage se veut réaliste, sans complaisance, et traduit la complexité des relations entre des êtres de cultures et religions différentes, conditionnés par le contexte politique.