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Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. A l'ombre des murs anciens de son appartement, elle s'apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l'une des oeuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov.
A la fois refuge et "plaisir aveugle", la littérature est l'air qu'elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu'elle ne cesse d'écouter. C'est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu'Aaliya se sent vivante. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité de Beyrouth.
Roman éblouissant à l'érudition joueuse, célébrant la beauté et la détresse de Beyrouth, Les Vies de papier est une véritable déclaration d'amour à la littérature.
LES VIES DE PAPIER
Une vieille femme lettrée se souvient de sa vie passée à Beyrouth. Peu conventionnelle, Aaliya a eu un parcours atypique : répudiée par son mari, elle décide de vivre seule et de travailler dans une librairie. Aaliya est une lectrice insatiable et chaque année elle traduit en arable un auteur qu’elle aime. Eloge de la douce solitude choisie et du réconfort des mots et des notes de musique. Ce roman est un hommage à l’art et à la beauté consolatrice…