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La société guinéen accumule les blessures depuis l'indépendance politique obtenue en 1958. Les coups sont venus principalement de ceux qui contrôlaient le pouvoir, bien que ceux qui le contestaient ou voulaient le prendre et le contrôler ne soient pas en reste. De nombreuses familles ont vécu la perte d'un parent lors de troubles politiques. Le deuil est d'autant plus difficile que beaucoup de ces violences restent inexpliquées ou impunies.
Ces différentes lames de fond historiques, sous le régime de Sékou Touré de 1958 à 1984, sous celui de Lansana Conté jusqu'en décembre 2008, puis sous Moussa Dadis Camara jusqu'à fin 2009 et Alpha Condé depuis 2010, ont produit une mémoire meurtrie, éclatée, encore peu partagée par les Guinéens. La violence à connotation ethnique est-elle inhérente à la Guinée ? Comment y remédier ? L'auteur démontre que, dans la Guinée traditionnelle, régnaient l'harmonie sociale, la coexistence pacifique et l'entraide entre les communautés majoritaires du pays.
Les cas de dérives sont très récents et relèvent de l'ignorance d'un passé glorieux et historique. Dès lors, parents et alliés hier, Peuhls, Malinkés, Soussous et Guerzés doivent l'être aujourd'hui et demain, pour toujours.