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La présente étude propose de se glisser dans les détails de quatre chorégraphies pour s'intéresser aux frottements des mots et de la danse. Lorsque sur scène je perçois un texte lu en même temps que des corps en mouvement, une oeuvre émerge, qui ne se réduit ni à la partition parlée ni à la partition dansée, mais qui se situe dans l'acte même de leur mise en présence. Cette oeuvre, je l'appelle " littéradanse " : un mot-valise qui rend sensible la juxtaposition sans en effacer les sutures.
Les lectures croisées du Groupe de Fanny de Chaillé, de la Fille qui danse et d'Un son étrange de Daniel Dobbels et de Museum of nothing de Jonah Bokaer et Antoine Dufeu me permettent de proposer plusieurs façons d'appréhender les inflexions réciproques de la littérature et de la danse, tout en conservant l'aspect ténu et mouvant du sens qui se construit dans le temps d'un spectacle.