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Pièce maîtresse de Strindberg, cette " tragédie naturaliste" au ton gai et subversif, est l'une des plus belles traductions de Boris Vian. Dans le huis clos d'une cuisine, la nuit de la Saint-Jean, quand retentissent au dehors des pas de danse et brûlent des feux de joie, Julie, fille d'un comte suédois, et Jean, son valet, se livrent un corps à corps des plus inattendus. Les désirs s'affolent. Seule Christine, la cuisinière et fiancée de Jean, est témoin de leur duel à l'issue sanglante.
Qui prendra l'ascendant sur l'autre, le forcera à perdre son sang-froid ? Entre rêve d'ascension sociale et désir de fuite, attisé par une haine viscérale des hommes chez Julie, ce jeu dangereux scellera une destinée au "dénouement cruel et biologique" dira Vian, où "survit le mieux adapté", mais exultante de liberté.