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Le roman retrace la vie de Marie Viala, originaire de l'Aubrac et émigrée en Argentine à l'âge de six ans avec ses parents et son frère cadet. Ils s'installent dans le village de Pigüé, au sud de Buenos Aires, qui avait déjà vu arriver des paysans guidés par des figures pionnières, telles que François Issaly, Clément Cabanettes, embarqués à Bordeaux à la fin du XIXe siècle avec d'autres Français plus modestes qui allaient peupler cette colonie aveyronnaise dans la Pampa.
La déchirure du départ, la traversée en bateau et l'arrivée au milieu de la foule à l'Hôtel des Immigrants au port de Buenos Aires, l'immensité sauvage de la pampa, les difficultés d'adaptation sont autant de thèmes qui font écho à l'immigration argentine à la fin du XIXe siècle et qui sont essentiels dans cette histoire. Marie nous fait le récit de sa vie, avec une voix qui alterne avec celle de l'auteur — sa petite fille — qui, en sens inverse, réalise un voyage dans l'Aveyron afin de retrouver la mémoire de ses ancêtres.
La critique spécialisée a trouvé que cette histoire présente de manière étonnante la problématique migratoire en même temps qu'elle aborde la question de soumission des femmes et leurs tentatives d'émancipation, à travers un langage poétique qui plonge dans le paysage humain et naturel.