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Popularisé par Soul Makossa de Manu Dibango en 1972, le Makossa s'impose très tôt face aux autres musiques et danses africaines, le Soukouss congolais notamment. Dans les années 1980, les africains le dansent à Douala et à Kinshasa. Parmi les fils prodiges du coin à avoir porté ce flambeau, il y a François Missé Ngoh. Cet Abo de Mbonjo, du département du Moungo dans le littoral camerounais, arrive par hasard en 1969, à 17 ans seulement, dans la musique en passant par l'école des bars avec l'orchestre Los Calvinos.
Très vite, il se distingue, de par ses compositions d'une forme et d'une profondeur inégalables, comme le chanteur le plus prolixe de sa génération. Chaque année, il fait éditer au moins un album. Sa force de frappe dans le domaine lui fait composer des chansons inoubliables qui charment encore les oreilles et les coeurs des Camerounais : "Charlotte Amélie", "Muembolo", "Olé ! Olé ! ", " Suele mba ", etc.
Ce poète-chanteur a conçu le Makossa comme une danse d'expression lyrique et de dénonciation des vices humains. François Missé Ngoh est depuis longtemps entré dans la bibliothèque camerounaise et africaine des grands compositeurs.