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" J'aurais dû mourir à l'âge de neuf ans. Cette vie, je ne la dois qu'à la grâce de Dieu. " Telles furent les dernières paroles de Manuel Kirkyacharian. Adana. Sud de la Turquie. 1915. A neuf ans, déporté comme des centaines de milliers d'Arméniens, il perd son père, sa mère, une partie de son entourage. Il est vendu, échangé... Quasiment parvenu au terme de sa vie, il décide de consigner, sur bandes magnétiques, les souvenirs de cette enfance tragique : le bain de sang, les fuites successives pour échapper à ceux qui l'ont " adopté " et cette errance de dix ans, achevée à Alep, où il retrouvera ceux de ses proches restés en vie.
Paroles quasi indicibles, et pourtant paroles prononcées, en turc, langue qu'il connaît le mieux.