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Très contestée à travers toutes les époques, la mode suscite toujours autant de passions, car suspectée de frivolité, d'inutilité, de superficialité et d'éphémérité. Pourtant, la parure se révèle, à travers l'histoire et les civilisations, comme un fait ou un événement de société et témoigne du rôle du vêtement, de l'habit, du costume suivant les époques. Les périodes les plus brillantes se démarquent par un art de paraître très complet et élaboré (matériaux précieux, accessoirisation créative, couleurs innovantes), contribuent à l'expression du pouvoir à travers l'étiquette et ses codes de reconnaissance, conférant à l'apparat une symbolique puissante et très significative.
A l'inverse, au sein des sociétés industrielles et démocratiques, le vêtement étant de plus en plus simplifié au profit d'une certaine fonctionnalité, en même temps qu'il est soumis à une multiplication de phénomènes de modes, parfois éphémères, récurrents ou contradictoires, une certaine confusion s'installe entre l'art de paraître et l'art d'apparaître. La recherche de la beauté à travers la parure et l'attachement contemporain aux couturiers, aux créateurs, à leurs représentants (mannequins) et aux marques qui les abritent prouvent combien vêtements de luxe ou vêtements de mode ont du sens, alimentent notre imaginaire et contribuent à une certaine rassurance.