En avril 1880, à Vétheuil, " un bourg situé à neuf kilomètres de Mantes " où il habitait à cette époque, Claude Monet reçut la visite du journaliste...
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En avril 1880, à Vétheuil, " un bourg situé à neuf kilomètres de Mantes " où il habitait à cette époque, Claude Monet reçut la visite du journaliste Emile Taboureux qui devait réaliser une interview de lui pour La Vie moderne. Lorsque le journaliste demanda à voir son atelier, Monet répondit : " Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas que l'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui ; pour peindre non. " Puis, montrant du geste la Seine et la campagne, il ajouta : " Voilà mon atelier, " Ce geste et ces mots embrassent toute la vérité de son œuvre, le cheminement ininterrompu de sa création et le sens de sa méthode de travail. Sa vie se mêle à son œuvre, sa présence dans le monde se confond avec le besoin de peindre : fusion si singulière qu'elle n'avait jamais existé avant lui.