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Une jeune femme du Sud qui, comme les oies - nirliit en langue inuite -, fait souvent le voyage jusqu'à Salluit, parle à Eva, son amie du Nord, disparue dans les fjords. Il a tant de morts ici, le Nord est dur et la missionnaire aventurière se demande "comment on fait pour guérir son coeur". Elle s'active, dans l'espoir de lutter contre les addictions, la violence et la délinquance, s'occupe des enfants qui peuplent ses journées, donne une voix aux petites filles inuites et raconte aussi à Eva ce qu'il advient de son fils Elijah.
La jeune Québécoise refuse de faire comme les autres blancs, qui ont abandonné en pensant que les Inuits se réduisent à un peuple sauvage. Mais est-elle si différente d'eux ? Ce premier roman est un récit d'amour et d'amitié beau et rude comme la toundra. Nirliit partage la "beauté en forme de coup de poing dans le ventre" qu'exhale le Nord.
Superbe
Au loin et dans le grand nord québécois vivent les Inuits. Un peuple bouleversé, déplacé, forcé à la sédentarisation et qui n'est plus que l'ombre romantique des photographies d'époque. Nirliit, "les oies" est un roman dur, sanguin, qui parle d'amour, de révolte silencieuse, d'espoir et d'envie. Une plume québécoise prodigieuse.