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"Où es-tu ?" C'est la question que lance Dieu à Adam, dans le récit de la Genèse. C'est aussi celle que l'homme s'adresse à lui-même lorsqu'il est confronté à ses propres limites. Le travail sur soi naît ainsi de la rencontre avec l'un des multiples visages de la finitude. L'homme s'interroge alors sur lui-même et sur Dieu. Ce Dieu qui l'amène à deviner qu'il est inachevé et qu'il doit "inventer le chemin de sa croissance".
Mais dans cette prise de conscience –humiliante et exaltante à la fois–, il découvre qu'il s'est autant écarté de lui-même qu'il s'est écarté de Dieu, et que Dieu se tient là où il devrait être, en lui-même. Cette présence à soi n'est possible que si la finitude a été comprise, acceptée voire reprochée. La plupart du temps, elle est tolérée et ne remet pas en cause fondamentalement la bonté du projet de vie.
Mais il arrive – et c'est davantage le cas pour l'homme contemporain et occidental – que la finitude soit reçue comme un affront mortel, qu'elle atteigne le fondement de la relation à la vie. II lui faut alors surmonter ce blocage pour découvrir qu'au procès de la Vie vivante, le Fils est l'avocat. Jean-François Noel nous y aide avec le double apport de la psychanalyse et de l'Evangile.